Des nouvelles de Buenos Aires
Trop drôle. Avant de partir, je regarde ce qu’il y aura comme gros concert à Buenos Aires. A part André Rieu qui remplit un stade six soirs d’affilée, rien à signaler. Et qui se trouvait dans le même avion que moi ? ANDRÉ RIEU himself !
Et donc, à l’arrivée, dans la file de l’immigration, tout le monde voulant faire un selfie avec lui, il y a des gens qui le lui ont demandé, visiblement sans avoir la moindre idée de qui il était, mais bon, comme tout le monde veut prendre une photo de lui, c’est forcément quelqu’un de connu. Et donc quand je lui demande comme les autres. Il me dit « vous ne savez pas qui je suis mais vous voulez une photo quand même ? » Ma réponse l’a scotché : « Je sais très bien qui vous êtes, et je sais même que vous venez faire six concerts ici ». Heureusement, ce gros punk ne m’a pas demandé si j’étais fan et quel disque de lui je préférais, ouf !
Tout fièrement, je commande une bière blonde locale, la Quilmès. Et le serveur de me répondre, tout aussi fièrement, que cette bière fait partie d’un groupe… belge (AB Inbev, comme la moitié des bières de la planète je suppose). L’exotisme est décidément de plus en plus relatif.
Ouuuuuuh mais c’est dangereux comme ville. Ouuuulààà mais ne va surtout pas dans tel quartier la nuit. Ni le jour, d’ailleurs. En fait, reste enfermé chez toi, ce sera plus sûr. Et cache ton argent dans un vieux carton de lait dans le frigo. Et surtout, mais alors surtout, n’exhibe jamais ton smartphone, surtout dans le métro où les pickpockets ne feront qu’une bouchée de toi. Etc. C’est donc terrifié, mais ayant décidé de prendre le mal par la racine, que je décide de PRENDRE LE MÉTRO (oui, je sais, je suis trop wild dans ma tête). J’ai, par précaution, bien planqué mon iPhone dans mon rectum. Je sue à grosses gouttes (c’est volumineux un iPhone), Dans le métro, je suis entouré d’un million d’inconscients qui exhibent leur iPhone, à la merci du premier gangster venu. M’ENFIN LES GARS VOUS ÊTES FOUS ? PLANQUEZ IMMÉDIATEMENT VOTRE IPHONE DANS VOTRE RECTUM !!!
Une petite blague sur Maradona, entendue dans la bouche d’un local. Il faut savoir que le gros Diego, dieu vivant ici, est actuellement entraîneur d’un club de D2 mexicain, dont il est de notoriété publique qu’il est contrôlé par les narcotraficants. “Envoyer Maradona à Sinaloa, c’est comme envoyer un ivrogne à Mendoza” (région viticole bien connue).
Oh la jolie porte en ferronnerie, je vais la photographier, tiens. Aussitôt, un gentil monsieur sort d’une porte dérobée et me dit qu’il n’est pas permis de photographier cette porte. Oups, j’étais en train de photographier la porte d’entrée de la CIA locale, la direccion de intelligencia de la policia.
Fantastique : devant un cinéma, un kiosque qui vend des dvd pirate de TOUS LES FILMS à l’affiche juste en face!
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