DES NOUVELLES DE CHICAGO #5 et puis c'est terminé c'est promis ça suffit comme ça d'ailleurs
Je ne reste pas pour la convention démocrate qui a lieu ici dans quelques semaines mais je vous fais confiance, pas de bêtises hein ? On compte sur vous, guys !
J’ai beaucoup fait de vélo ici (je m’en suis acheté un d’occase que je revends en partant). Régulièrement, un cycliste plus rapide me dépassait en me hurlant dessus. Et donc je me remettais sagement à droite opopop ça va désolé d’avoir occupé toute la piste cyclable. Pourtant, il ne me semblait pas avoir dérivé grrrrmmmmbllll Jusqu’au moment où j’ai compris qu’ils me disaient « On Your Left ! » et que c’était pure prévention de leur part : « Attention, je vais vous dépasser délicatement par la gauche, ne vous saisissez pas. » Sauf qu’ils le hurlent… et du coup je me saisis évidemment.
Ce soir je vais au restaurant avec Paul.
Paul : tu aimes la cuisine cubaine ?
(Ici un grand blanc de ma part, qui dure très très longtemps)
Paul : c’était juste pour te tester.
Vu sur un marché bio : une société de pompes funèbres propose de se faire incinérer avec son animal de compagnie. Beaucoup plus chouette, non ? Une autre formule permet d’extraire, juste avant la crémation, une cellule d’ADN de votre défunt préféré. Totalement Creepy, non ?
Après plus de deux 2 mois passés ici , j’ai osé enfin lancer un sonore « Hi, Bob ! » au caissier du supermarché où je vais faire mes courses. S’en suit cette conversation :
— Bob : Est-ce que vous voudriez un sac aujourd’hui ?
— Thierry (ou Terry, plus facile ici) : non Bob car voyez-vous, dans mon pays, les sacs plastiques sont interdits dans les supermarchés et donc…
Et c’est là que je me rends compte que je lui ai déjà raconté l’histoire trois fois. Mais comme Bob est poli et patient (il a l’habitude des personnes âgées), il me laisse débiter les mêmes conneries que la fois dernière…
Jacques, avec qui j’ai été à l’école, vient du Massachusetts pour découvrir Chicago et passer un peu de temps ensemble. Son avion atterrit très tôt le matin. Pendant la nuit qui précède, je ne dors pas bien et je lui écris :
Salut Jacques. Je t’envoie ce petit message pendant un petit moment d’insomnie. Demain je vais essayer de dormir le plus tard possible. Donc, envoie-moi un message quand tu arrives, mais s’il te plaît ne m’appelle pas. Uniquement en cas d’urgence. Mais tu es un grand garçon et donc ça va aller. Et non : « Thierry, c’est dingue dis, ils parlent tous anglais ici » n’est pas considéré comme une urgence. Welcome, fieu !
Jacques (encore lui) m’explique que la plupart des sociétés de cartes de crédit sont domiciliées dans le Dakota du Sud car c’est l’un des seuls états qui n’a pas de loi contre les usuriers. Car sinon, les taux prohibitifs pratiqués par ces banques seraient totalement illégaux…
Dîner d’adieu avec Paul. C’est moi qui passe chercher les pizzas. Il me passe sa commande : mushrooms, red onions, anchovies, pepperoni. Ok, je récite tout ça et, ne voulant pas me compliquer la vie, je décide de prendre la même chose que lui et donc je rajoute « all of it twice, please ». Le crétin derrière le comptoir a compris qu’il fallait un double topping… et n’a donc préparé qu’une pizza supergrosse au lieu de deux. Ou alors le demeuré c’est moi, qui ne suis pas capable de m’exprimer clairement. D’où l’intérêt d’être précis dans une langue qui n’est pas la sienne.
Elsa m’a demandé de résumer mon séjour à Chicago en dix mots. Voici donc.
Architecture. Food. Blues. Jazz. Distances. Lake Michigan. Métro aérien. Pistes cyclables. Espaces verts. Skyline.
J’ai surkiffé ce séjour. Chicago est une ville super agréable à vivre. Je suis arrivé à la fin de l’hiver et je pars avant les grosses chaleurs. Vous aussi, venez vous perdre dans quelques-uns des 77 quartiers qui composent la troisième plus grande ville des USA (après New York et Los Angeles). Je ne peux pas vous filer mon guide avec toutes les annotations car je l’ai déjà promis à Evelyne.
A bientôt. Ailleurs.
C’est toujours agréable de te lire. Marie-Paule ( on s’est croisé au Panama)